Emmanuel Delannoy et Anneline Letard : “Agir avec le vivant pour innover durablement”
Alors que nous vivons une époque de défis sans précédent – crises écologiques, bouleversements économiques, perte de confiance. – la nature à travers le biomimétisme et la biodiversité mais aussi les sagesse anciennes par la philosophie et la poésie, offrent de véritables solutions qu’il faut apprendre à recevoir.
Lors de cet échange organisé par le MoHo Impact Club, Christian Vanizette (makesense), Emmanuel Delannoy (Pilkaia) et Anneline Letard (Ceebios) reviennent sur ces trois concepts et sur ce que chacun peut apporter.
Le Biomimétisme : puiser dans la nature des inspirations technologiques et sociales.
Le biomimétisme est une science qui s’inspire des solutions naturelles, perfectionnées au fil des millions d’années, pour innover de manière durable. Elle inspire désormais beaucoup de nos produits et nos technologies du quotidien comme par exemple les diatomée, ces minuscules algues qui fabriquent du verre sans chaleur intense en récupérant du silice contenu dans l’eau de mer. Cette inspiration offre des opportunités immenses en chimie douce et pourrait impacter plusieurs marchés dont la santé et l’optique. Des actions concrètes émergent de cette science : startups, produits, services…
La Biodiversité pour apprendre à s’adapter et innover
Notre planète a survécu à cinq grandes extinctions, et nous faisons face à une sixième, causée par nos propres actions. Emmanuel Delannoy souligne que « La diversité biologique, le vivant, passe son temps à innover, passe son temps à créer de la différence, passe son temps à aller chercher là où il n’a pas été cherché auparavant. » En protégeant notre biodiversité, nous nous donnons les moyens d’innover et de trouver des solutions aux défis futurs.La clé de la résilience est alors la diversité. En période de crise, c’est l’adaptabilité et l’innovation qui comptent. Protéger notre biodiversité est essentiel, non seulement pour l’écosystème, mais pour notre propre survie. Pensons à la nature comme à une bibliothèque vivante, regorgeant de solutions potentielles pour les défis de demain.
La philosophie pour comprendre sa place et s’émerveiller du monde
Enfin, la réponse à nos crises réside aussi peut-être dans la sagesse ancienne. La philosophie (la recherche de la compréhension de notre existence) et la poésie (l’art d’exprimer des idées et des sentiments avec beauté) offrent des perspectives profondes et permettent de repenser sa place. Shakespeare disait : « Il y a plus de merveilles en ce monde que nos rêves ne pourront jamais en contenir. » C’est une invitation à explorer l’inconnu, à rêver grand et à trouver du sens dans chaque pas que nous faisons. La beauté et la sagesse de ces disciplines nous aident à naviguer à travers les défis modernes avec clarté et inspiration.
Accepter les limites planétaires et repenser notre modèle économique
Pour garantir un avenir durable, il est nécessaire de repenser notre modèle économique et c’est ce qu’illustre L’économie du donut. Cette démarche propose un cadre qui respecte à la fois les limites écologiques (ce que la planète peut supporter) et sociales (ce dont les gens ont besoin pour vivre dignement). Imaginez une prospérité qui signifie non seulement la croissance économique, mais aussi l’espoir et la confiance en l’avenir. Ce nouveau modèle économique vise à équilibrer les besoins humains avec ceux de la planète, assurant ainsi un développement équitable et soutenable.
Découvrez toutes les anecdotes et les explications passionnantes de ces clefs dans la conférence. Et retrouvez une illustration de ce que peut apporter le biomimétisme avec le programme Ville est repensée avec le biomimétisme où naissent des projets concrets en coopération avec les collectivités, les entreprises et les étudiants.
Soulager les symptômes sans traiter la cause profonde est voué à l’échec
Jeudi 20 juin dernier, le MoHo Impact Club a reçu Arthur Keller. Pour une conférence sur les stratégies de résilience face aux risques systémiques.
Lors de son intervention Arthur Keller a utilisé une analogie pour illustrer notre manière erronée d’appréhender les enjeux planétaires : la métaphore du cancer. Ce dérèglement systémique du corps, se manifeste par divers symptômes comme les maux de tête, problèmes de peau et de digestion. Certes il est fondamental de soulager les symptômes. Mais sans s’attaquer à la cause profonde de la maladie c’est un non sens.
De même, pour l’urgence climatique ou chaque crise environnementale, nous devons absolument nous attaquer à ces symptômes. S’assurer que nous atteindrons le net zero planétaire en 2050. Opérer la transition énergétique, dépolluer nos sols et nos océans, préserver, régénérer la biodiversité …
Mais ce n’est pas la somme de solutions compartimentées pour résoudre les symptômes qui nous permettra de résoudre le problème de fond. Cela ne suffira pas . Nos modèles de sociétés reposent sur la transformation systématique et sans limite de la nature en déchets.
“C’est la nature qui est confronté à une crise humaine” et non l’inverse.
Alors comme le rappelle Arthur Keller, c’est un véritable changement de paradigme, de culture que nous devons préparer et organiser collectivement. Nous devons façonner un nouvel éventail d’imaginaires collectifs, inter-culturels et intra territorial en n’excluant personne. Ouvrir partout des discussions sur le partage de nos communs. Sur ce à quoi nous souhaitons renoncer collectivement et ce que nous souhaitons sauver afin de garantir l’accès à l’essentiel pour tous.
Nous devons aussi, partout, en parallèle experimenter, montrer que de nouvelles façons de faire sont possibles. Tisser un filet de sécurité commun, structurer les organisations et les territoires pour les rendre plus écologiques, économes en ressources, résilients en modifiant les pratiques, les modèles d’affaires : agro-écologie, lowtech, circuits courts, végétalisation vivrière des agglomérations… de nouveaux modèles existent déjà.
Amiral François Dupont : « Vivre en collectif dans un sous-marin »
En 2020, pendant la crise COVID, nous avons reçu l’Amiral François Dupont, officier distingué de la Marine nationale française. Il nous a partagé son expérience de leadership en tant que Commandant de sous-marin nucléaires d’attaque. (SNA).
Un honneur et un échange passionnant dont nous vous proposons un résumé et quelques points clefs à retenir.
Amiral de France, Commandant du sous-marin nucléaire (SNA) le Triomphant.
L’Amiral François Dupont a commencé par expliquer les types de sous-marins en France. Il y a deux types principaux : les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).
« Il y a deux types de sous-marins en France, des sous-marins nucléaires d’attaque et des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, » a-t-il expliqué.
Il a détaillé les conditions extrêmes dans lesquelles ces sous-marins opèrent, comme la pression intense à des profondeurs dépassant les 300 mètres.
« À 300 mètres, la pression extérieure sur la coque est de 30 bars, soit 30 fois la pression atmosphérique au niveau de la mer ».
L’Expérience du Confinement : autorité, rituel, bienveillance et inclusion, responsabilité.
L’Amiral a souligné l’aspect unique de la vie à bord d’un sous-marin, décrivant cela comme une forme de confinement mais aussi comme un environnement protecteur. « La premier exigence d’un sous-marin est de protéger les hommes à l’intérieur ». Les sous-mariniers passent jusqu’à 70 jours sous l’eau sans voir le soleil, créant une communauté soudée où la notion d’équipage est vitale.
Vivre dans des espaces si confinés nécessite un fort sens de la communauté et une adhésion stricte aux routines et rituels. L’Amiral a mis en avant trois clés pour faire fonctionner la société à bord d’un sous-marin :
« L’autorité, la responsabilité et la bienveillance sont ce qui fait fonctionner la société à bord d’un sous-marin ».
Il insiste également sur les rituels et l’inclusion de chacun. A noter que l’inclusion des femmes dans les équipages de sous-marins est un développement relativement récent. A partir du printemps 2018 seulement, des femmes ont commencé à participer aux patrouilles sur les plus grands sous-marins.
Les rituels jouent un rôle crucial pour maintenir l’ordre et le moral à bord. Les routines quotidiennes comme le nettoyage et les repas sont essentielles.
« Sauter un repas juste parce que le cuisinier est bon et que vous pourriez prendre du poids n’est pas une bonne idée. Les repas sont un rituel important qui permettent de faire cohésion ».
L’Amiral a expliqué que ces rituels aident à structurer la journée et à fournir un sentiment de normalité dans un environnement autrement extraordinaire.
L’autorité à bord d’un sous-marin n’est pas seulement descendante, elle implique de la reconnaissance de la responsabilité et de l’expertise de chaque membre de l’équipage. « Chacun a une part d’autorité parce qu’il est responsable d’un secteur ou d’un compartiment ». Cette répartition des responsabilités favorise le respect mutuel et assure que chacun sait que son rôle est crucial pour le succès de la mission.
« Il n’y a pas de place pour l’ego dans un sous-marin. Tout le monde doit respecter l’autorité et l’expertise des autres ».
L’Amiral a souligné que le leadership efficace implique de reconnaître et de valoriser les contributions de chaque membre de l’équipage, favorisant une culture du respect mutuel et de responsabilité partagée.
Le retour à la vie normale : s’adapter au monde
Retourner à la vie normale après une longue patrouille nécessite un ajustement. L’Amiral a expliqué que les membres de l’équipage passent souvent par une période de décompression pour se réadapter à la vie civile. Cette notion d’adaptation est également expliquée par Christian Clot le créateur de l’expérience Deep Time (40 jours sous terre). « Il est essentiel d’avoir une période de réintégration progressive pour se réadapter en douceur ». Ce processus inclut un soutien psychologique et du temps avec la famille avant de reprendre pleinement les responsabilités quotidiennes.
L’Amiral François Dupont a conclu en réfléchissant aux implications plus larges de ses expériences pour le leadership et le travail d’équipe dans n’importe quel contexte. Il a mis en avant l’importance de la gestion du temps, du respect des autres et de la croissance personnelle continue. « La relation au temps, aux autres et à soi-même sont des éléments clés pour un leadership efficace et devraient inspirer la manière dont nous gérons les organisations et faisons face aux défis futurs ».
Sa conférence a offert des perspectives précieuses sur le monde unique des opérations sous-marines et a fourni des leçons sur le leadership, le travail d’équipe et la résilience applicables au-delà du contexte militaire.
NB : L’Amiral Francois Dupont est décédé le 9 octobre 2022. Cet échange a réunit lors du Covid 2020 près de 1200 personnes en ligne et fut une séquence forte de notre cycle.
Arthur Auboeuf : « On n’a rien à perdre et tout à gagner. »
Arthur Auboeuf est sans doute l’un des entrepreneurs les plus audacieux, les plus idéalistes mais aussi pragmatiques que vous pourrez rencontrer. Il est l’un des co-fondateurs de Team For the Planet, une des initiatives collectives les plus inspirantes et impressionnantes de ses dernières années.
Les chiffres de Team For the Planet sont déjà impressionnants :
121 000 contributeurs en France, des citoyens français devenus ambassadeurs et actionnaires sans aucune perspective financièrement de s’enrichir….dont peut-être déjà vous.
Plus de 30 millions d’euros ainsi mobilisés.
Un objectif fou d’un milliard d’euros.
Plus de 1500 dossiers reçus et 12 projets déjà soutenus
Désormais, l’ambition de Team for The Planet est d’atteindre 1 milliard d’euros de fonds d’investissement.
Plusieurs millions d’actionnaires et de développer une centaine d’innovations pour lutter contre le gaz à effet de serre. Cette ambition incarne l’essence même d’une coalition d’acteurs divers réunis. Pour apporter des solutions au réchauffement climatique et à l’impact carbone.
Team est une illustration que le pouvoir du collectif peut changer le monde ! C’est autour de cette conviction commune que nous avons invité Arthur et organisé un échange avec Olivier Cotinat, co-fondateur de MoHo. Ensemble ils sont revenus sur de cette vision commune : les coalitions. Dans ce talk vous découvrirez également les coulisses de Team For The Planet. Offrant des pistes pour reproduire une telle réussite sur d’autres sujets de société.
Voici un résumé de ce magnifique échange à la fois pragmatique, drôle et émouvant. La meilleure manière est peut-être d’ailleurs de commencer par la fin.
« J’ai un hack de vie que je trouve très fort et qui m’a été inspiré par mon grand père. Je l’appelle le hack du grand-père. Quand j’ai un peu du mal à être connecté au présent, à me sentir vraiment vivant, à profiter de la vie et du présent, je ferme les yeux tout seul.
Et… je m’imagine comme lui, à 95 ans, dans cette chambre d’hôpital. Je garde les yeux fermés, et je ressens la douleur.J‘ai du mal à me lever. Tout est un peu gris. Je vois la fenêtre au loin, et j’essaie de marcher vers la fenêtre. C’est long et je suis courbé. Je me vois vraiment vieux. C’est moi vieux dans ce corps cet homme qui a traversé cette vie.
Je m’approche de cette fenêtre, et quand j’arrive à la fenêtre, il y a un petit rayon de soleil qui éclaire quelques pâquerettes dans l’herbe. J’ai toujours les yeux fermés. Parfois cela dure 5 minutes. Et je me dis que j’aimerais tellement revenir à quand j’avais 30 ans. J’aimerais tellement. J’aimerais tellement. J’aimerais tellement. Je le répète parfois 100 fois. Et d’un coup, j’ouvre les yeux. Et là, je me dis, cette fois, je ne vais pas les gâcher ces 30 ans. Ce hack est très efficace, je vous invite à le faire souvent.«
A écouter le parcours de cet entrepreneur, c’est un conseil qu’il suit depuis toujours et qui le guide au quotidien. Car Arthur Auboeuf ose tout avec une énergie, un sourire, une lucidité merveilleuse.
“A la base je voulais être paysagiste”
Originaire d’un petit village du Haut-Bugey, Arthur a, depuis son enfance, entretenu un lien naturel au vivant et à la biodiversité.
En parallèle de ces études, Arthur s’intéresse au développement de communautés web et monte une première application qui va réunir plusieurs millions de personnes. Il développe ensuite une autre startup puis intègre Thriller où il travaille dans le monde de l’influence social media. En retournant régulièrement dans le Jura, il observe les changements climatiques. Les arbres sont incapables de se défendre contre des parasites du fait du manquement d’eau, la perte d’enneigement dans son village natal… Le déclic pour revenir à un projet cohérent avec le Vivant est venu lors d’une soirée à Los Angeles chez Snoop Dog. L’idée de Time for The Planet / Team for the Planet est alors plantée.
La Naissance de Team for the Planet : l’entreprise comme levier de changement
La conviction d’origine des fondateurs de Team for the Planet (Time for The Planet à ses débuts) est que les entreprises sont un véritable levier de transformation. Le projet initial, Time for the Planet, visait à créer une dynamique collective pour financer et soutenir des innovations climatiques. Pour lancer le projet, l’équipe de Team for the Planet a consulté des scientifiques, dont Jean Jouzel. Pour identifier les besoins en innovation et les obstacles à leur mise en œuvre. Ils ont découvert que les innovateurs manquent souvent de compétences entrepreneuriales pour commercialiser leurs idées. De plus, le financement traditionnel est insuffisant pour des projets à long terme et non lucratifs à court terme.
C’est ainsi qu’est né leur modèle de financement participatif.
En permettant à chacun de devenir actionnaire à partir d’un euro, Team for the Planet favorise la transparence et la confiance. L’argent récolté est utilisé pour créer des entreprises visant à réduire les émissions de CO2. Avec des dividendes climatiques (tonnes de CO2 évitées) comme retour sur investissement.
Parmi les projets soutenus par Team for the Planet, Beyond The Sea est l’un des plus emblématiques. Développé par le navigateur Yves Parlier, ce projet utilise des voiles de kitesurf géantes, pilotées par IA, pour décarboner la marine marchande. En collaboration avec des entrepreneurs expérimentés, Beyond The Sea a rapidement progressé de prototypes à des ventes commerciales, réduisant la consommation de carburant des navires d’au moins 20%.
Team for the Planet soutient également des innovations dans l’agriculture durable.
Comme la captation de CO2 dans les sols et l’utilisation de biofertilisants pour remplacer les engrais chimiques. Ces initiatives améliorent la qualité des sols et réduisent les émissions de CO2 tout en augmentant les rendements agricoles.
Dans le domaine de la construction, des matériaux à faible empreinte carbone et des solutions d’isolation thermique innovante sont développés pour réduire les besoins en chauffage et en climatisation. Contribuant ainsi à une baisse significative des émissions de CO2.
Ces dividendes climatiques sont un aspect clé de Team for the Planet. L’enjeu est de montrer une totale transparence et une mesure de l’impact. Le concept de dividendes climatiques, basé sur les tonnes de CO2 évitées, offre une mesure tangible de l’impact des investissements. Ces dividendes climat sont calculés par une association indépendante et les rapports annuels détaillent l’impact des projets financés, les avancées réalisées et les tonnes de CO2 évitées grâce aux initiatives soutenues.
Créer la mobilisation générale
Arthur est revenu sur la démarche qui a permis à TeamForThePlanet de développer une communauté web très engagée. Il a expliqué les rituels de publications coordonnées sur LinkedIn qui ont aidé à attirer l’attention et à recruter des actionnaires. Il a également illustré la démarche communautaire par la création de contenus dont des webinaires, des conférences, ainsi que des programmes de formation pour les entrepreneurs. Cette démarche joue un rôle crucial dans la sensibilisation et l’éducation du public.
Pour Arthur, le succès de Team for the Planet repose sur l’engagement collectif et la volonté de changer le statu quo. Bien que de nombreux défis restent à relever, il reste optimiste quant à la capacité des actions individuelles et collectives à avoir un impact significatif sur la lutte contre le changement climatique. La clef est de réussir à rassembler des personnes de tous horizons autour d’une mission commune,
« La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout »
Alors que se fêtera le 6 juin 1944, les 80 ans du Débarquement, nous avons reçu Colette, résistante, née le 25 avril 1929. Elle a vécu la Seconde Guerre mondiale en Normandie et une partie de son histoire a fait l’objet d’un court métrage qui a obtenu un Oscar. Nous avons eu l’honneur de l’accueillir lors d’un MoHoTalks où l’émotion a de nombreuses fois parcouru la salle. Ce fut une séquence où la mémoire a été partagée auprès des plus jeunes, un moment de transmission essentiel et à découvrir.
Le 6 juin 1944
Colette avait presque 16 ans à l’époque le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie. « Tout le monde me demande ça depuis trois ans. Qu’est-ce que vous avez fait le 6 juin ? Rien. Comme toutes les autres femmes, je préparais à manger le soir« . Cette réponse illustre la banalité des tâches quotidiennes, même en des moments historiques. Cependant, elle partage une anecdote particulière : vers 17h30, elle a vu un side-car allemand avec un officier gravement blessé cherchant désespérément à éviter Bayeux, déjà libéré, pour rejoindre Paris.
Colette souligne que malgré les événements extraordinaires, la vie ordinaire continuait. « La vie ordinaire, elle a continué tous les jours pour tout le monde ». Elle décrit comment, même sous les bombardements, les tâches domestiques ne s’arrêtaient pas. « On entendait déjà les bombardements sur le Havre… Et moi, je faisais la vaisselle ». Cette réalité quotidienne montre la résilience et la normalité que les civils essayaient de maintenir malgré la guerre.
Devenir Résistante
Lorsqu’on lui demande comment elle est devenue résistante, Colette explique que cela faisait partie de son héritage familial et de son environnement. « Je pense qu’on devient résistant comme on naît avec les yeux bleus ou les yeux jaunes. Dans ma famille… nous n’étions pas du tout contents de voir des étrangers venir s’installer chez nous ». Elle raconte que son engagement dans la résistance a commencé de manière simple, en notant les numéros des camions allemands transportant des munitions, puis en livrant des lettres et en guidant des travailleurs du STO vers des refuges sûrs.
Colette partage plusieurs anecdotes de son temps dans la résistance, illustrant l’importance des petites actions et de la discrétion. « Il n’y a pas d’héroïsme là-dedans. Vous portez une enveloppe, vous revenez avec la même enveloppe, vous allez juste traverser le pays ». Elle se souvient aussi comment son père avait saboté leur voiture pour empêcher les Allemands de la réquisitionner. « Mon père a mis environ trois litres d’essence dans le réservoir et a percé le réservoir avec un poinçon. Je regrette de ne pas avoir vu la tête de l’officier allemand qui a dû tomber en panne ».
Après la guerre, Colette décrit les difficultés rencontrées en rentrant chez elle, trouvant leur maison occupée et endommagée. « À 16 ans… j’ai dû mordre dans tous les moyens d’existence que j’ai pu rencontrer ». Elle raconte comment elle a emprunté une échelle pour réparer le toit de leur maison elle-même. « J’ai été emprunter une échelle de couvreur à Madame Marie, dont le mari était prisonnier, pour pouvoir monter et boucher les trous ». Elle a également fait de la couture, du repassage et divers autres métiers pour subvenir aux besoins de sa famille.
« La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout ».
Colette parle des valeurs importantes qu’elle a apprises durant cette période, notamment l’importance de la paix et du respect. « La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout ». Elle critique également la montée du néo-nazisme et de l’antisémitisme dans le monde actuel, en soulignant l’importance de la tolérance et du respect mutuel « J’ai un mépris extraordinaire pour les meneurs qui embarquent la jeunesse dans des espèces de haine ».
Pour la génération actuelle, Colette invite à travailler dur et de ne pas compter sur l’aide des autres pour réussir. « Vous devez vous mettre à travailler comme si vous ne pouviez pas compter sur l’indulgence, la compréhension et la gentillesse de papa, maman, l’oncle, la tante, les grands-parents, et le gouvernement, et l’État, et la préfecture ». Elle insiste sur l’importance de l’autonomie et de la persévérance, soulignant que ces qualités leur donneront une force invincible. « Lorsque vous ne devez rien à personne, vous y arriverez. Ne vous trompez pas, c’est une force extraordinaire ».
Elle a rappelé tout au long de l’échange l’importance de la tolérance et du respect mutuel, tout en les encourageant à rester déterminer et à travailler dur pour atteindre leurs objectifs. Son témoignage offre une perspective précieuse sur les défis et les résiliences de la vie en temps de guerre, ainsi que des leçons intemporelles sur le courage et la détermination.
L’intelligence artificielle (IA) est sur le point de transformer tous les aspects de nos vies. Face aux craintes légitimes que cela suscite, il nous semble essentiel d’explorer comment nous pouvons intentionnellement faire de l’IA un vecteur de paix et de stabilité mondiale.
Sous le patronage du Président de la République, MoHo lance la coalition AI for Peace, en collaboration avec l’UNESCO, Schoolab, le BCG, l’Université de Berkeley, Kite Insights et le Cedep. Cette initiative unique rassemble entreprises, startups, pouvoirs publics, universités, ONG et citoyens pour développer des solutions concrètes grâce à l’IA dans 5 domaines cruciaux pour la paix : Santé, Éducation, Environnement, Gouvernance et Alimentation.
Événement de lancement
Le 7 juin 2024, à l’occasion du 80ème anniversaire du Débarquement, 70 leaders du monde des affaires et du monde académique se sont réunis au MoHo à Caen pour le lancement de la coalition AI for Peace. Cet événement exceptionnel a été marqué par :
Une keynote inspirante de Lihui Xu de l’UNESCO
Un panel animé par Sophie Lambin et réunissant Lihui Xu (UNESCO), Ken Singer (UC Berkeley), Christian Clot, Roxana Rugina (Impact AI) et Amélia Lakrafi (députée des Français de l’étranger)
Des workshops interactifs avec tous les participants
La suite pour AI for Peace, c’est sur les 12 prochains mois :
Des conférences et contenus pédagogiques inspirants,
Le « AI for Peace » Challenge, le plus grand challenge mondial pour des projets IA à impact positif,
La Summer School « AI For Peace Entrepreneurship », accueillant des étudiants du monde entier pour créer des startups alignées avec nos objectifs.
L’enjeu est immense et nous avons besoin de toutes les expertises. Vous êtes chercheur, étudiant, entrepreneur, ONG ou citoyen ? Rejoignez-nous !
Contactez-nous à l’adresse suivante : aiforpeace@moho.co
Un immense merci à tous les participants pour ce lancement.
Ensemble, faisons de l’IA un vecteur de paix et de stabilité mondiale.
S.A.S le Prince Albert II de Monaco en visite au MoHo
En marge des commémorations du 80eme anniversaire du Débarquement, nous avons eu l’honneur de recevoir SAS le Prince Albert II de Monaco.
Lors de cette visite exceptionnelle, nous avons eu l’occasion d’échanger autour de l’accélération de la transition environnementale et des enjeux cruciaux liés à notre avenir commun : défis climatiques, protection de la biodiversité. Des enjeux sur lesquels SAS le prince Albert II de Monaco est connu pour ses convictions et ses engagements.
En particulier, nous avons pu échanger sur le futur des villes à travers la coalition Resilient Cities. De ces échanges s’anime une conviction commune : les solutions ne pourront naître que de nouveaux formats de coopérations. Celles qui invitent citoyens, chercheurs, entrepreneurs, artistes, ONG, étudiants… autour d’une même table. Celles qui incluent les parcours, les vécues et les expertises pour trouver des solutions innovantes et engageantes.
Etienne Klein : « La vulgarisation scientifique est-elle un échec ? »
« La connaissance est la seule chose qui ne se réduit pas en se partageant.» – Etienne Klein
Étienne Klein, physicien, philosophe des sciences et écrivain français, est reconnu comme un spécialiste de la physique des particules. Il est directeur de recherche au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et se distingue par son talent de vulgarisateur scientifique. Son exploration de la physique quantique et de la question du temps fait de lui l’un des scientifiques les plus connus de France.
Le 4 mars 2022, le MoHo a eu l’honneur de l’accueillir lors d’un MoHoTalk. Au cours de cette soirée, Étienne Klein est revenu sur le fait de savoir si la science est toujours porteuse de progrès, s’il existe une vérité scientifique et comment réconcilier les Français avec la culture scientifique.
Voici quelques clés à retenir de son intervention :
PARTIE I – La Vulgarisation Scientifique, un enjeu politique et intellectuel crucial
Étienne Klein débute son intervention par l’importance de rendre les concepts de la physique quantique accessibles à tous, même à ceux qui n’ont pas fait d’études scientifiques approfondies. En France, où la libre circulation des connaissances est une tradition, cette démarche est vue comme une nécessité politique. La vulgarisation scientifique devient alors cruciale dans un monde numérique où les algorithmes peuvent enfermer les individus dans des bulles d’information, renforçant ainsi leurs croyances existantes. La vulgarisation scientifique n’est donc pas seulement une question intellectuelle, mais aussi politique, car elle favorise la pensée critique et aide à prévenir la manipulation.
Pourtant, cette vulgarisation scientifique semble aujourd’hui menacée. Étienne Klein poursuit en se questionnant sur la réussite progressive ou le déclin de la vulgarisation scientifique. Il explique ainsi les difficultés rencontrées dans la transmission des connaissances scientifiques au grand public. La crise du Covid-19 a mis en lumière l’importance cruciale de la communication scientifique dans les médias et dans la société. Alors pourquoi cette opposition entre échec et réussite ? Pourquoi la vulgarisation scientifique est-elle devenue non seulement un enjeu intellectuel, mais aussi politique ? En revisitant son expérience passée dans la vulgarisation, notamment dans le domaine de la mécanique quantique, Étienne Klein souligne l’importance démocratique de la diffusion des connaissances scientifiques.
Le Covid-19 a stimulé ces enjeux : le manque de connaissances scientifiques a rendu les individus facilement manipulables.
En effet, dans un monde numérique où chacun peut construire sa propre réalité idéologique, la question de la vulgarisation scientifique devient essentielle. Il est temps de réfléchir collectivement à de nouvelles approches pour rendre la science accessible à tous, et ainsi lutter contre la manipulation et les biais idéologiques.
Pour appuyer ses propos, Étienne Klein revient sur le rapport de Daniel Cohen et son équipe réalisé en septembre 2021. Ce rapport d’État étudie, pendant le Covid-19, quels ont été en France et en Europe, les effets de la pandémie sur l’économie, sur la psychologie collective et sur la confiance accordée aux scientifiques. Lorsqu’on se penche sur les résultats de l’étude, cette dernière montre qu’au début de la pandémie en Europe, la confiance dans les scientifiques était très élevée, atteignant jusqu’à 90 %. Cependant, l’interprétation de ce chiffre reste floue : s’agit-il de 90 % des personnes faisant confiance aux scientifiques ou de 90 % des scientifiques ? Cette confusion est similaire à celle des pourcentages liés à l’efficacité des vaccins ou des tests, qui ne sont pas clairement expliqués.
En France, contrairement à d’autres pays européens, la confiance dans les scientifiques a chuté de 20 points en 18 mois.
Étienne Klein explique ce problème par le fait que la science et la recherche ont été présentées de façon biaisée dans les médias français pendant la crise sanitaire.
En France, on a tendance à croire que la science et la recherche sont une affaire de personnalité, de génie individuel, ce qui pourrait avoir contribué à cette baisse de confiance.
En effet, cette question de la confiance envers les scientifiques peut être abordée de différentes manières. Mais elle reste encore centrale dans notre société, surtout face aux différents enjeux tels que le changement climatique ou la pollution. Il est important de relever que la confiance dans les scientifiques peut être interprétée de différentes façons :
Croire en la vérité de leurs paroles,
Faire confiance à la démarche scientifique pour produire des connaissances objectives,
Faire confiance à la science pour relever les défis actuels.
Cependant, cette baisse de confiance envers les scientifiques en France met en lumière des problèmes plus profonds. Albert Einstein a un jour déclaré que ceux qui utilisent la technologie sans en comprendre les principes devraient avoir honte. Cette affirmation soulève plusieurs points importants. Tout d’abord, il est difficile d’exiger que tout le monde soit compétent dans tous les domaines scientifiques (voire même impossible).
De plus, la technologie moderne crée souvent un éloignement entre l’utilisateur et les principes scientifiques cachés, rendant souvent la compréhension de ces principes inutile pour l’utilisation de la technologie.
Enfin, contrairement à ce que soutenait Einstein, la technologie moderne crée souvent un rapport magique avec les objets techniques, éloignant encore plus les gens des principes scientifiques qui les sous-tendent.
PARTIE II – L’avenir de la Vulgarisation Scientifique à l’ère de la Sur-information
Avant la pandémie, la vulgarisation scientifique semblait être un succès. Les livres étaient lus, les conférences suivies, et certains jeunes étaient même inspirés à poursuivre des études scientifiques. Cependant, cette impression de réussite est biaisée. En réalité, la majorité du public n’est pas touchée par ces activités de vulgarisation.
La crise du Covid-19 a mis en lumière le fait que beaucoup de gens n’ont jamais été exposés à un raisonnement scientifique, à l’histoire des découvertes, ou même à des notions de base en science. Beaucoup de personnes ont des appréhensions ou des traumatismes liés à l’éducation scientifique qu’elles ont reçue, ce qui les rend réticentes à s’intéresser à la science.
Il est donc essentiel de repenser la façon dont les sciences sont enseignées à l’école afin de les rendre plus accessibles et moins associées à la sanction et plus au plaisir du questionnement.
Aussi, la crise du Covid-19 a également révélé l’importance de la manière dont la science et la recherche sont présentées dans les médias. Les conférences de presse, où les chercheurs ont pu expliquer ce qu’ils savaient et ce qu’ils ne savaient pas sur le Covid-19, ont été des exemples concrets de communication scientifique.
Pour poursuivre l’argumentation, Étienne Klein se confie sur le livre de Bernard Williams, philosophe anglais, qui avant la pandémie du Covid-19 a écrit « Vérité et Vérité ». Dans ce livre, l’auteur met en avant un premier courant de pensée, le « désir de véracité », qui est le souci de ne pas être trompé par des discours officiels tenus par des figures politiques, des industriels ou des lobbies. Ce désir est sain en démocratie, car il encourage à vérifier les informations et à rechercher la vérité. Néanmoins, ce désir de véracité peut conduire à des théories du complot et ne conduit pas toujours à l’identification de la vérité. Il déclenche un esprit critique généralisé dans la société, remettant en question l’existence de vérités absolues. Ainsi, le désir de véracité aboutit parfois au déni de la vérité, car dès qu’une vérité est identifiée, on se demande si elle n’est pas relative et contextuelle.
« L’obésité de l’esprit » et « l’ultracrépidarianisme »
De plus, notre société actuelle est soumise à un flux constant d’informations que nous recevons, il est difficile de distinguer la connaissance de la croyance, surtout avec la circulation de fake news et d’opinions. Il devient alors quasiment impossible de vérifier les sources, ce qui laisse notre cerveau perdu, car il n’a jamais été formé à gérer un tel flux d’informations. Ainsi, la formation à la vérification des informations devient essentielle dans un monde où le désir de véracité peut mener au déni de la vérité. Pour appuyer ses propos, Klein prend l’exemple suivant en faisant référence à la surcharge informationnelle : l’obésité de l’esprit.
Enfin, ce flux constant d’information amène à penser que l’on maîtrise tous les sujets. On remarque que les individus compétents et modérés ne s’engagent plus dans le débat, préférant rester en retrait. Il est donc nécessaire que ces “sachants” modérés s’engagent activement dans le débat public, sans quoi les positions radicales risquent de dominer le discours. En effet, il est inquiétant de constater que chacun a un avis sur des sujets complexes tels que le nucléaire ou encore l’intelligence artificielle, sans pour autant avoir suffisamment de connaissances sur ces questions.
Étienne Klein nomme ce phénomène « l’ultracrépidarianisme », qui consiste à parler avec assurance de ce que l’on ignore. Le crépidarianisme nous rappelle de ne parler que de ce que l’on connaît. Dans une société démocratique, il est naturel de discuter de nombreux sujets, même sans être expert. Cependant, l’ultracrépidarianisme devient problématique lorsque l’on prétend connaître la réponse à une question pour laquelle personne ne la détient.
Il est important de reconnaître nos limites et de favoriser des débats constructifs et éclairés.
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Emery Jacquillat, « Réinventer l’entreprise pour un monde durable »
En 21 novembre 2023, le MoHo Impact club a organisé un échange avec Emery Jacquillat, Président de Camif et du Comité des Entreprises à Mission, sur le thème « Réinventer l’entreprise pour un monde durable »
Voici une synthèse de cette conversation avec Eva Macaigne Directrice des Programmes MoHo.
La transition vers une économie circulaire.
Quelques clefs à retenir :
L’économie circulaire est un modèle économique qui repense la manière dont les ressources sont utilisées, en favorisant la réduction, la réutilisation et le recyclage.
Emery Jacquillat est revenu sur l’histoire de Camif et son changement de modèle. Il a souligné lors de son intervention que « l’éco-conception est au cœur de la démarche. Nous nous efforçons continuellement de repenser nos produits pour minimiser leur impact environnemental tout en maintenant une qualité exceptionnelle. »
Il a également mentionné l’importance de la TVA circulaire : « la TVA circulaire peut jouer un rôle crucial dans la transition vers une économie circulaire en favorisant la réutilisation et la réparation des produits plutôt que leur remplacement. »
Des exemples concrets ont été donnés, notamment des initiatives de recyclage des matériaux, des programmes de réutilisation des produits et des modèles d’affaires axés sur la durabilité tout au long du cycle de vie des produits. L’éco-conception des produits chez Camif se manifeste, par exemple par le matelas Timothée qui est fabriqué à partir de matelas recyclés. Les matériaux sont soigneusement sélectionnés et traités pour garantir une qualité optimale tout en minimisant l’impact environnemental.
L’ entreprise utilise également des matériaux durables et renouvelables dans ses produits. Par exemple, les meubles en bois sont fabriqués à partir de sources certifiées FSC (Forest Stewardship Council), garantissant une gestion responsable des forêts.
Responsabilité sociale et conditions de travail
Quelques clefs à retenir :
La responsabilité sociale des entreprises englobe la promotion du bien-être des employés, la création d’emplois équitables et l’engagement envers les communautés locales.
Un triptyque qui aligne le développement de l’entreprise à ses valeurs et à ses objectifs. Ici encore la stratégie est de créer une cohérence d’ensemble.
En ce qui concerne l’égalité des chances, Camif met en œuvre des politiques strictes pour assurer la diversité et l’inclusion au sein de ses équipes. Des initiatives telles que des programmes de sensibilisation et des actions de promotion de la diversité contribuent à créer un environnement de travail équitable et respectueux pour tous les employés.
Partenariats et sensibilisation
Quelques clefs à retenir :
Les partenariats durables sont essentiels pour maximiser l’impact positif des entreprises sur la société et l’environnement.
Emery Jacquillat a souligné qu’ « il faut choisir ses partenaires avec soin, en s’assurant qu’ils partagent nos valeurs en matière de durabilité et de responsabilité sociale. »
Les partenariats de Camif avec des fournisseurs et des fabricants sont basés sur des critères stricts en matière de durabilité et de responsabilité sociale. Par exemple, Camif travaille avec des partenaires qui adhèrent à des normes élevées en matière de conditions de travail et de pratiques environnementales.
Les campagnes de sensibilisation de Camif visent à éduquer les clients sur l’importance de la durabilité et de la responsabilité sociale. Par le biais de contenus éducatifs, de témoignages de clients et de partenaires, ainsi que d’événements communautaires, Camif cherche à créer une prise de conscience et à encourager des choix de consommation responsables.
Il est également revenu sur des exemples de collaborations réussies entre entreprises, gouvernements, organisations non gouvernementales et communautés mettant en lumière l’importance de la coopération pour relever les défis mondiaux. Une conviction forte qui fait l’ADN de MoHo.
Intégration de la mission d’entreprise
Quelques clefs à retenir :
Les entreprises doivent intégrer la durabilité dans leur mission fondamentale et démontrer un engagement sincère envers des pratiques commerciales responsables.
Emery Jacquillat a illustré son propos avec Camif « notre mission va au-delà de la simple vente de produits. Nous aspirons à être un catalyseur de changement en promouvant des modes de consommation plus durables et en inspirant d’autres entreprises à suivre notre exemple. »
Il y a un enjeu de cohérence. L’engagement de Camif envers la durabilité est intégré à tous les niveaux de l’entreprise, y compris dans ses décisions stratégiques et opérationnelles. Par exemple, lors du développement de nouveaux produits, l’équipe prend en compte non seulement les aspects esthétiques et fonctionnels, mais aussi les impacts sociaux et environnementaux.
Camif s’efforce également d’être transparente dans ses pratiques commerciales, en fournissant aux consommateurs des informations détaillées sur l’origine et la fabrication des produits. Cela permet aux clients de prendre des décisions éclairées et de soutenir une entreprise qui partage ses valeurs.
Pendant cette conférence Emery Jacquillat illustre son propos par de nombreuses anecdotes à découvrir dans la vidéo : les difficultés et les négociations qu’il a fallu porter pour rester cohérent dans sa démarche (dont le fait de ne pas participer au Black Friday), les innovations produits et services que Camif a décidé d’enclencher dont la location de chambre bébé !
En conclusion, cet échange a mis en évidence la nécessité pressante pour les entreprises de repenser leurs modèles commerciaux pour faire face aux défis environnementaux et sociaux actuels. En adoptant une approche axée sur l’économie circulaire, la responsabilité sociale, les partenariats durables et l’intégration de la mission d’entreprise, les entreprises peuvent jouer un rôle crucial dans la construction d’un avenir plus durable et équitable pour tous.
« Dansons nos vies » : une leçon d’adaptation et de résilience
« Nous rassemblons des personnes à travers des valeurs universelles pour amener des réflexions sur des sujets de Société.«
L’asso en quelques mots(ho) :
Les Vies Dansent, c’est bien plus qu’une simple association. Ils sont créateurs d’instants de partage et d’émotions à travers des événements sportifs, culturels et d’éveil des consciences. Faisant de chaque événement une célébration de la vie et de la diversité qui nous entoure.
Ses actions
Imaginez-vous en train de planifier le festival de vos rêves, tout est en place, les artistes sont prêts à briller, le public s’impatiente et soudain… Bam ! La mairie annule tout, suite à des émeutes dans la ville.
Voici ce qui est arrivé au festival « Dansons nos vies », ce projet qui avait pourtant tout pour faire bouger les consciences.
MoHo4Young dans tout ça ?
Quand les faux pas ont débarqué sur la piste de « Dansons nos vies », l’équipe a mis les bouchées doubles pour transformer les pas d’obstacles en moves innovants tout en gardant le groove authentique de leur mission.
Malgré ça Emma et Sara n’ont pas perdu de vue leur mission, puisqu’elles continuent de promouvoir la culture à travers le lancement d’une série d’événements collaboratifs avec la mairie, tout en étant un tremplin pour les artistes locaux.
Mais ce n’est pas tout, l’association a élargi son champ d’action en s’investissant également dans des initiatives sociales, pour éveiller les consciences des publics qui n’ont pas accès à la culture.
Ce qu’on retient
Dans la vie, rien n’est jamais parfait, et « Dansons nos vies » en est la preuve vivante.
Malgré les obstacles rencontrés en chemin l’association a su rester fidèle à sa mission première : répandre la joie et la musique partout où elle passe.
Leur histoire nous rappelle qu’il est parfois nécessaire de danser au rythme de la vie, même quand on rencontre des fausses notes. Alors, si vous êtes de passage dans les Hauts-de-Seine et que vous croisez leur chemin, n’hésitez pas à vous joindre à la fête !