Pierre le Cultivateur : le potager comme école de patience et de liberté

Pierre le Cultivateur, jardinier passionné aux millions de vue sur les réseaux sociaux, est venu au MoHo le 18 septembre pour partager son parcours et ses expériences dans son potager.

De l’écran à la terre

Originaire de Lille et informaticien de formation, Pierre découvre le jardinage à l’annonce de la grossesse de sa femme il y a 12 ans : « J’ai eu envie de nourrir mon enfant avec de vrais légumes, des aliments qui ont du goût. » Son premier potager, un carré de 200 m² dans son jardin lillois, devient rapidement un terrain d’expérimentation, puis une véritable école de patience, d’humilité et de créativité.

Un parcours guidé par l’envie de partager

Pierre se forme en autodidacte, entre vidéos YouTube et lectures sur la permaculture. Son jardin devient rapidement atypique : un potager en mandala, pensé comme un lieu de bien-être autant que de culture. Il expérimente, se trompe, recommence. « On ne nait pas avec la main verte, ça s’apprend. ».

Le confinement accélère son aventure : sur TikTok, il partage ses gestes précis et ses récoltes dans des formats courts et pédagogiques. Le succès est fulgurant. Sa vidéo sur la germination d’une pomme de terre atteint 3 millions de vues et lui vaut 100 000 nouveaux abonnés en quelques jours. Aujourd’hui suivi par des centaines de milliers de passionnés, il continue de montrer ses réussites comme ses échecs, dans une démarche simple et authentique.

Transmettre aux jeunes

S’il reconnaît être désormais identifié et suivi, Pierre garde une distance avec l’étiquette d’« influenceur ». Son objectif n’est pas de faire le buzz mais de transmettre. « Je reste Pierre, quelqu’un de simple. Je veux juste que les jeunes osent essayer, qu’ils se lancent. »

Une philosophie du potager

Son jardin, aujourd’hui de 4 000 m² en Normandie à côté de Bayeux, est une véritable forêt comestible. Plus qu’un lieu de culture, c’est un espace de jeu pour ses enfants, un laboratoire d’expérimentation, et une source d’autonomie alimentaire (il estime que sa famille est autonome en légumes de mars à novembre). Il privilégie les variétés anciennes, bio, et refuse les hybrides pour pouvoir récolter ses propres semences. Le tout dans une logique de respect du Vivant et de plaisir : « Le potager doit être accessible et à mon image. »

Conseils pratiques pour se lancer

Pierre montre que le potager est accessible à tous, et donne quelques recommandations :

  • Commencer petit : mieux vaut un carré productif qu’un grand jardin décourageant.
  • Choisir l’endroit idéal : une bonne exposition, proche d’un point d’eau, et surtout un lieu où l’on se sent bien.
  • Accepter les erreurs : la météo, les nuisibles, ou simplement un mauvais choix font partie de l’apprentissage. « Je me trompe encore tous les jours ! »
  • Prendre des notes : noter ce qui marche et ce qui marche moins permet de progresser d’année en année.
  • Tester et s’amuser : sur balcon comme au jardin, tomates, poivrons, patates douces ou aromatiques s’adaptent très bien en pots.

Un message simple et inspirant

Derrière la popularité et le nombre considérable de vues et d’abonnés sur les réseaux sociaux, Pierre le Cultivateur reste fidèle à l’esprit qui l’anime depuis le début : prendre soin de sa famille, expérimenter avec passion, et rappeler que chacun peut, à son échelle, retrouver le goût et le lien avec la nature.

La conférence s’est terminée avec un cocktail convivial, l’occasion d’échanger directement avec Pierre le Cultivateur et de réseauter entre membres du MoHo Impact Club, partenaires et résidents MoHo.

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